Adieu à Pascal Garnier
Un jour où je lui faisais remarquer que nous avions un peu le même parcours chaotique (L’école lâchée de bonne heure pour la « route », les « combines » diverses, les tentatives foireuses de bondir sur la scène du rock n’ roll), il me répliqua, oui, mais toi tu as gardé les santiags. Ce qui m’obligea à rétorquer qu’il s’agissait de camarguaises, enfin, quoi ? Ne pas confondre !
S’en suivirent d’autres discussions de la même bouteille : avantages comparés des jupes des éditrices et des bibliothécaires ; échanges d’infos sur les billards ; et quelques errances au bout de la rouille, correctement arrosées.
Voilà. C’était un auteur de romans « noirs » qui secouait les épaules pour faire tomber ce costard. Un amer rigolard. Un grinçant tranquille.
Il avait mon âge. Putain, ça va vite !
Salut Pascal.
Gérard Lambert-Ullmann
Voix au chapitre